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Alice on the Roof se confie sans filtre : « La musique a été une véritable source de confiance pour moi »

Alice on the Roof revient au cœur de la scène musicale francophone avec un album éponyme bouleversant et lumineux, marquant ainsi un tournant déterminant dans sa carrière. Sept années après son précédent opus, l’artiste se livre aujourd’hui sans filtre, portant haut une authenticité rare. Sa voix singulière, déjà saluée pour son registre cristallin et son univers onirique, s’invite désormais dans un répertoire exclusivement en français. Alice n’hésite plus à affirmer sa plume, oscillant entre poésie, fantaisie et confession pure, et choisit de traiter avec pudeur mais force des thèmes profonds tels que la confiance, l’expression de soi ou la guérison émotionnelle.

Cette évolution musicale, Alice on the Roof l’explore à travers des collaborations marquantes – de ses échanges créatifs avec Zazie à la magie de partager un micro avec Catherine Ringer. Au fil d’une interview dense et sincère, elle dévoile comment la musique est progressivement devenue pour elle bien plus qu’un art : une véritable source d’inspiration et d’équilibre, nourrissant une créativité toujours renouvelée. Sa capacité à mettre en chanson ses fêlures subjugue et prend la forme d’un plaidoyer pour l’authenticité, aussi bien sur disque qu’en live. Le retour de cette artiste belge s’apparente à une invitation puissante à s’écouter et à oser s’exprimer, en écho à une génération avide de liens vrais et de sens.

Album « Alice » : la naissance d’une œuvre identitaire et le choix du français pour l’expression artistique

Avec son troisième disque, sobrement intitulé « Alice », Alice on the Roof franchit un cap décisif dans l’affirmation de son identité artistique. Contrairement à ses deux premiers albums teintés de pop anglo-saxonne, cet opus s’impose comme une œuvre entièrement en français, révélant une volonté de sincérité et d’authenticité inédite. Longtemps, l’artiste a pu alterner les langues et jouer avec leur musicalité, mais cette fois, le français s’est imposé comme une évidence : « Parfois, il faut trancher. Là, écrire en français m’a permis d’aller chercher et partager des choses très personnelles », confie-t-elle lors d’une interview récente.

Pour Alice, ce changement n’a rien d’anodin. La langue française porte en elle une dimension d’immédiateté et d’implication émotionnelle qui transforme la façon même de composer et d’écrire. Contrairement à l’anglais, qui laisse parfois la place à la suggestion ou à une approximation mélodique, le français met chaque mot à nu, expose la fragilité de l’expression et pousse à confronter directement le sens. « En français, on ne peut pas se cacher, tout le monde comprend. Cela exige une forme de courage, mais permet aussi de vraiment se libérer sur certains sujets qu’on n’arrive pas forcément à aborder dans la vie de tous les jours. »

Ce virage linguistique repose par ailleurs sur des souvenirs d’enfance, où les chansons françaises peuplaient le quotidien d’Alice : Anne Sylvestre, Vincent Delerm ou Albin de la Simone. Des références qui, aujourd’hui, résonnent dans son appartenance à la maison de disques Tôt ou tard – un clin d’œil du destin pour l’artiste, désormais aux côtés de ses idoles d’hier. Ce choix du français n’est donc pas simplement technique : il traduit une quête de confiance, d’intimité retrouvée avec elle-même et son public, et exprime un désir de partage authentique.

Loin de la facilité, cette mutation s’accompagne d’un travail d’exploration minutieux. Alice n’hésite pas à naviguer entre différents registres de la pop, flirtant avec l’expérimental et l’électro tout en conservant la douceur de sa signature vocale. C’est ainsi que la musique devient, pour elle, le canal le plus naturel de sa créativité, le terrain privilégié pour oser dire l’indicible et mettre en lumière ce qui demeure souvent tu. Ce nouveau disque révèle enfin à quel point la connexion entre l’artiste et la langue peut façonner une œuvre entière, électrisée par l’émotion et l’inspiration puisée dans la vie réelle.

Par ce geste artistique fort, Alice on the Roof offre à la scène francophone une leçon d’authenticité, où chaque chanson ouvre une fenêtre sur la confiance et la capacité à s’assumer pleinement.

La magie des collaborations musicales : entre inspiration et rencontres bouleversantes

Plonger dans les coulisses de la création de l’album « Alice », c’est comprendre à quel point chaque collaboration qui l’a ponctué a été décisive. Pour Alice on the Roof, la rencontre n’est jamais anodine : elle façonne le son tout autant que les textes et distille une dose supplémentaire d’émotion et d’originalité à l’ensemble.

Le processus de création démarre souvent dans l’intimité d’une chambre, au piano, là où naissent les premiers mots et les esquisses de mélodies. Isolée, Alice laisse éclore une écriture instinctive, collectant au fil des jours des morceaux de sensations et d’idées, stockant parfois ses fêlures pour en faire, plus tard, la matière brute de ses chansons. Mais, en véritable « éponge » d’émotions, elle cherche ensuite à confronter son élan créatif aux regards extérieurs, à enrichir et éprouver sa vision au contact des autres.

C’est ainsi qu’elle choisit de mêler à son aventure des auteurs et des musiciens dont elle partage la sensibilité : Noé Preszow, par exemple, l’accompagne dans la quête d’un ton juste pour chanter en français. Albin de la Simone, quant à lui, entre dans l’histoire à un moment clé, après avoir assisté à l’un de ses concerts où Alice, seule sur scène, expérimente la fragilité de la performance acoustique. Cette expérience scénique – où l’émotion se donne sans fard au public – devient le point de départ d’une collaboration féconde, imprégnée d’inspiration mutuelle et de la volonté de préserver l’aspect « artisanal » de la musique.

Mais l’une des rencontres les plus marquantes demeure celle avec Catherine Ringer. Sur le titre « Ma chérie », véritable déclaration filiale inspirée d’Anne Sylvestre, Alice ose solliciter l’ex-figure mythique des Rita Mitsouko pour un duo mémorable. La scène en studio prend alors une dimension surréaliste : Catherine Ringer arrive, naturelle mais sur-préparée, et livre une interprétation bouleversante, d’une grâce inouïe. Pour Alice, c’est une leçon d’engagement et d’authenticité, mais aussi un moment suspendu qui éprouve la puissance du partage artistique au féminin.

Les textes portés par Zazie sur « Today » et « Tyrannosaure » apportent, eux aussi, une couleur toute particulière à l’album. Leur genèse découle d’une alchimie subtile : un compliment lancé en public, une poignée de main en coulisse, et très vite, la collaboration prend forme, illustrant la capacité des artistes à se reconnaître, à se donner mutuellement de la confiance et à nourrir leur créativité.

Dans cet album, la force de la rencontre devient alors la clef d’une réflexion plus vaste sur la transmission artistique, l’inspiration réciproque et le besoin d’oser dévoiler ses émotions à l’autre. De chaque partenariat naît une nouvelle facette de l’œuvre, qui enrichit la pop d’Alice d’une palette inédite et place l’authenticité au centre de l’acte créatif.

L’impact de la musique sur la confiance et l’expression de soi selon Alice on the Roof

Pour Alice on the Roof, la musique s’est progressivement imposée comme l’espace ultime de compensation et de révélation de soi. Adolescente, elle raconte s’être longtemps sentie en décalage social, « à côté de la plaque », sans pour autant trouver dans la vie quotidienne les armes pour s’affirmer. Pourtant, dès qu’elle s’exprimait par le chant, lors des répétitions en chorale ou lors de ses tout premiers solos, elle ressentait une vague de confiance inédite, comme si la scène et la musique ouvraient un canal direct à l’estime de soi.

Cette expérience fondatrice, Alice la transpose aujourd’hui dans sa démarche artistique : chaque album, chaque chanson relève d’un cheminement intime vers la réconciliation avec ses propres failles. C’est à travers la musique qu’elle s’autorise à aborder des thèmes qu’elle n’ose pas affronter verbalement, à explorer la vulnérabilité sans crainte du jugement. Pour l’artiste, cet espace de liberté où l’émotion prime, loin d’être anodin, devient un levier de confiance collective, invitant le public à s’y retrouver et à s’autoriser à ressentir pleinement.

Un exemple marquant demeure la chanson « 15 ans », née lors d’un atelier d’écriture et inspirée par un tirage de tarot. Alice y dévoile sans ambages ses angoisses adolescentes liées au rapport à la nourriture, sujet longtemps tu par crainte de la stigmatisation. Ce « saut dans le vide » s’apparente à une mission quasi militante : donner une voix à des tourments universels, ouvrir un dialogue par l’intime et permettre, au fil de l’écoute, la naissance d’une solidarité nouvelle. Les retours du public, nombreux, témoignent d’ailleurs de la force de cette démarche, de la capacité de la musique à devenir un moteur d’inspiration et d’acceptation, et de la possibilité de transformer une honte silencieuse en geste de créativité et de partage.

Aujourd’hui coach pour The Voice Kids Belgique, Alice mesure encore plus l’impact de l’expression musicale sur les jeunes générations. Elle observe l’évolution des regards, la place nouvelle donnée à l’émotion, à la fragilité, et constate que l’authenticité et la sincérité séduisent tout autant que la performance pure. Les artistes masculins comme féminins peuvent désormais afficher leurs vulnérabilités, leurs incertitudes, et rencontrer ainsi une audience prête à les accueillir tels qu’ils sont, sans fard ni faux-semblant.

Alice on the Roof incarne finalement un changement de paradigme dans la manière de penser la confiance en soi à travers la musique : loin de n’être qu’un lieu de compétition ou de prouesse technique, la chanson redevient un espace de parole, d’accueil et d’auto-libération émotionnelle – un message que l’artiste n’a de cesse de marteler, en direct ou sur disque.

Des thèmes universels à la singularité assumée : vulnérabilité, guérison et authenticité chez Alice on the Roof

Le nouvel album d’Alice on the Roof est traversé par une palette émotionnelle exceptionnelle : il y est question d’amour filial, d’angoisses adolescentes, de perte, de renaissance, mais aussi de célébration de l’imperfection humaine. Ce parcours introspectif, loin de l’enfermement dans la douleur, ouvre la voie à une chanson française engagée, lumineuse et inclusive, où la fragilité n’est jamais un tabou mais une force.

C’est justement parce qu’elle ose se mettre à nu que l’artiste belge touche aussi sûrement son public. À travers « Broken » ou « Dansons le parkinson », elle revendique la liberté de dire ce qui est « cassé » chez soi – et d’en faire naître la lumière. Ce choix de l’honnêteté brute, qui se refuse à tout pathos, confère à l’album des allures de manifeste pour la jeunesse de 2025, avide de repères vrais et d’expériences partagées. Certains y voient une inspiration pour repenser la notion de réussite, pour réhabiliter la force de l’écoute et de l’empathie.

Alice ne se contente pas de traiter de thèmes douloureux : elle explore également la capacité à guérir, à inventer de nouvelles manières de célébrer l’existence malgré ses failles. Ainsi, la musique devient cérémoniale, un outil de guérison où chaque blessure racontée devient une source d’énergie pour soi et pour les autres. Dans ses interviews, l’artiste souligne à quel point le lien avec le public agit comme un miroir réparateur, lui permettant d’éprouver en direct la portée émotionnelle de son art.

Cette authenticité n’exclut jamais la créativité. Au contraire, chaque chanson est le fruit d’un profond travail d’imagination, d’un dialogue constant entre souvenirs personnels, influences et rencontres. Les propositions sonores mêlant pop, électro et arrangements artisanaux traduisent ce désir d’innovation, de sortir des sentiers battus pour inventer une narration musicale en adéquation avec l’époque.

La sincérité radicale et l’exigence créative d’Alice on the Roof dessinent, au final, les contours d’une artiste majeure de la chanson actuelle, capable de transformer la vulnérabilité en puissance d’expression et de réaffirmer la place essentielle de la musique dans la construction de la confiance en soi.

Cet élan vers l’avant, nourri de l’histoire intime de l’artiste et de l’écoute active de l’audience, s’impose désormais comme une nouvelle norme dans le paysage de la chanson francophone.

L’après-album : tournée, transmission et ouverture au monde

À la suite de cet album aussi personnel qu’universel, Alice on the Roof exprime une volonté ferme d’aller à la rencontre de son public. Après avoir commencé à dévoiler plusieurs titres en live dans des salles belges intimistes, l’artiste prépare actuellement une série de concerts au format amovible, centrés sur l’acoustique et la proximité humaine. Son objectif : privilégier l’échange direct avec les spectateurs, expérimenter un fil rouge autour de la confiance et de l’émotion, tout en continuant à proposer des performances dépouillées mais intenses.

Outre son engagement scénique, Alice investit aussi le champ de la transmission. Son expérience récente comme coach dans The Voice Kids Belgique lui permet d’accompagner, à son tour, la jeune génération d’artistes en construction, de leur insuffler la confiance et l’audace nécessaires pour embrasser l’aventure musicale. Loin des jugements normatifs d’une époque révolue, elle mise sur l’écoute, le dialogue et l’encouragement, ravie de constater une mutation positive dans la perception de l’expression artistique en 2025. Les chanteurs en devenir, aujourd’hui, abordent la scène et la chanson avec davantage d’assurance, de liberté et d’ouverture à l’authenticité.

Quant à ses sources d’inspiration récentes, Alice cite sans mal quelques noms qui habitent sa playlist : Parcels pour la vitalité, Bon Iver pour l’intimité et l’innovation indétrônable, ou encore le canadien Louis-Jean Cormier pour l’émotion pure de ses textes. Ces influences témoignent de sa curiosité intacte, de son ouverture à toutes les formes de créativité et de sa volonté de rester en prise avec l’évolution de la musique contemporaine et de ses codes.

Si elle devait s’adresser à la jeune Alice de l’époque The Voice, l’artiste insisterait sur la nécessité de ne jamais « faire semblant », d’assumer son accent, ses particularités, et d’investir sans détour la confiance née par l’acte musical. L’avenir, pour Alice on the Roof, s’annonce donc placé sous le signe de l’expérimentation, du lien retrouvé entre l’intime et le collectif, et d’une inspiration constamment renouvelée, guidant sa création et sa rencontre avec le public vers toujours plus d’authenticité.

Ce cycle de partage et d’expression, nourri d’émotion et d’humanité, trace la voie pour une nouvelle génération d’artistes et de mélomanes en quête de sens et de résonnance personnelle.

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