Un clip musical à l’impact retentissant, une collaboration inattendue, et deux reines de la pop culture adolescente réunies aux confins du cinéma et de la musique : la vidéo “Taste” de Sabrina Carpenter, révélée durant l’été 2024, a bouleversé l’esthétique du genre. En invitant Jenna Ortega, héroïne de la série Mercredi, la popstar américaine a offert à la francophonie un sujet d’obsession. Plus qu’un simple visuel promotionnel, ce court-métrage dégoulinant d’humour noir et de références cinématographiques a propulsé les deux artistes au sommet de la conversation mode, jeunesse et influenceurs. Retour en profondeur sur cette rencontre qui a marqué l’histoire de la musique pop et de la culture digitale.
Clip “Taste” : Quand Sabrina Carpenter impose une nouvelle ère dans la musique pop
La sortie de “Taste” marque un tournant retentissant dans la carrière de Sabrina Carpenter. Forte du succès de ses précédents singles “Espresso” et “Please Please Please”, l’artiste s’est imposée comme l’icône incontournable de la pop des années 2020. Son album “Short n’ Sweet”, dévoilé à la fin de l’été 2024, a rencontré un écho phénoménal. “Taste”, troisième extrait du disque, s’est directement hissé à la deuxième place du Billboard Hot 100, tout en accumulant plus d’un milliard de streams sur Spotify : un exploit qui en fait l’un des hymnes incontournables de l’année.
Mais au-delà de sa mélodie entraînante et de sa vibe rétro flirtant avec le disco et le country, « Taste » a captivé le public adolescent et les influenceurs par les non-dits de ses paroles. La chanson s’inscrit dans la tendance actuelle des “revenge songs” au sein de la pop mondiale, abordant sans détour la guerre amoureuse entre jeunes femmes convoitant le même garçon. Loin d’être un simple tube, le morceau condense les codes de la jeunesse moderne : rumeurs sur les réseaux, échos à la culture des triangles amoureux, web-séries et références subtiles à d’autres figures de la pop (comme Camila Cabello ou Shawn Mendes, soupçonnés d’avoir inspiré les paroles). La sortie du single a généré un buzz massif sur TikTok et Instagram, où chaque allusion et chaque phrase catchy était disséquée par les fans de la francophonie, avides d’actualités croustillantes.
L’esthétique soignée du clip, combinée à un storytelling inspiré par les blockbusters hollywoodiens, démontre la capacité de Sabrina Carpenter à transcender l’image lisse de la popstar classique. En puisant dans le cinéma, la vidéo de “Taste” s’éloigne des visuels sans aspérités et flirte avec le terrain du court-métrage de genre, ajoutant une profondeur inédite à la narration musicale. La présence de Jenna Ortega, au cœur de ce dispositif, inscrit définitivement le projet dans une nouvelle ère de la pop, à la croisée des médias.
Le rôle des réseaux sociaux et de la culture adolescente dans le succès de Taste
Difficile d’évoquer le triomphe de “Taste” sans mentionner son ancrage dans la culture digitale et adolescente. Le clip, dès sa première diffusion, a enflammé Twitter, TikTok et Instagram, où jeunes fans et influenceurs de mode se sont emparés de chaque plan iconique pour le dupliquer, le détourner ou l’intégrer dans leurs propres créations. Les duos “blonde vs. brune”, mimant la rivalité entre Sabrina Carpenter et Jenna Ortega, se sont multipliés lors de soirées à thème ou même dans la rue, inspirant les tendances vestimentaires de la saison automne-hiver dans la francophonie.
Par ailleurs, la proximité entre les artistes et leur communauté a joué un rôle clé dans cette dynamique : Sabrina Carpenter a régulièrement répondu à ses fans sur les réseaux, tandis que Jenna Ortega, particulièrement populaire chez les francophones depuis la série “Mercredi”, a commenté avec humour sa participation au projet lors d’interviews décalées. Cette interaction directe a permis au clip “Taste” de se hisser au rang de phénomène générationnel.
Pile à l’intersection de la musique pop et de la mode, le projet a aussi engrangé les faveurs des principaux médias jeunes. Les plateformes et magazines urbains spécialisés, tout comme les comptes influenceurs lifestyle les plus en vue de la francophonie, en ont fait un sujet viral.
Jenna Ortega : Incarnation d’un nouveau style “scream queen” dans le clip de Sabrina Carpenter
Connue pour sa capacité à naviguer avec aisance entre horreur, glamour et autodérision, Jenna Ortega a livré dans “Taste” une performance qui fera date. L’actrice, déjà célébrée pour sa partition dans la série “Mercredi” et le nouveau “Beetlejuice”, s’est littéralement métamorphosée. Véritable caméléon du style, elle oscille tout au long du clip entre la figure de l’adolescente faussement ingénue et celle de la tueuse délicieusement cynique, héritière directe de l’esthétique “scream queen” popularisée par le cinéma américain.
Le choix de Jenna Ortega n’est pas anodin : sa notoriété européenne et sa capacité à fédérer la jeunesse francophone autour de thématiques sombres mais décalées en font un parangon de la culture adolescente actuelle. Dans le clip de “Taste”, elle se glisse dans la peau de la rivale de Sabrina Carpenter, multipliant les références à la pop culture. L’affrontement “blonde contre brune”, ponctué de scènes volontairement excessives et sanglantes, redéfinit les codes de la rivalité féminine à l’écran. Loin de se cantonner à des rôles de victimes, Jenna Ortega incarne la puissance, la liberté et l’auto-dérision propres aux héroïnes d’aujourd’hui.
Sa complicité manifeste avec Sabrina Carpenter transcende la simple collaboration artistique. Au fil du clip, les deux stars alternent moments de violence cartoonesque et phases de camaraderie post-mortem, offrant une lecture fluide et subtile des amitiés hybrides de la jeunesse 2025. À travers cette alliance, c’est toute une génération qui se reconnaît : les fans créent des memes, des vidéos humoristiques et détournent les plans du clip pour questionner la notion même de rivalité à l’ère des réseaux sociaux.
L’apport de la mode et des influenceurs dans la réception visuelle du clip
L’esthétique du clip “Taste” déborde largement les frontières de la musique, s’invitant dans la mode et inspirant la création de capsules par de nombreuses marques à la pointe du style adolescent. Les looks de Jenna Ortega, à mi-chemin entre héroïne vintage et influenceuse edgy, ont été repris dans les shootings de presse et par les créateurs de contenu de la francophonie.
Sur Instagram et TikTok, filtrer, s’habiller ou se maquiller “en Jenna Ortega dans Taste” est devenu l’une des tendances phares de 2025, tout comme l’imitation de la gestuelle ou des expressions de l’actrice. La star s’est imposée non seulement comme une muse pour la musique pop et les vidéastes, mais aussi comme une référence mode auprès des jeunes influenceurs branchés.
La réinvention de la figure féminine dans la culture jeune s’incarne ainsi totalement dans la performance de Jenna Ortega, dont la présence électrise la vidéo et l’ancre dans l’imaginaire collectif du public adolescent.
Références cinématographiques et réinvention du genre : le génie du clip “Taste”
Avec “Taste”, Sabrina Carpenter et son réalisateur Dave Meyers placent la barre très haut en matière de références visuelles et culturelles. Dès les premières secondes, le spectateur averti reconnaît un hommage vibrant au cinéma d’horreur et aux comédies cultes des années 90 et 2000. On retrouve des clin-d’œil à “Kill Bill” – avec la scène quasi-mythique de la combattante en bandeau sur l’œil, hommage à Daryl Hannah –, à “La mort vous va si bien”, ou encore à “Psychose”, via une relecture décalée et sanglante de la fameuse scène de la douche.
Dans la francophonie, ces emprunts visuels font mouche. Les jeunes spectateurs, férus de culture pop et de cinéma d’auteur, partagent analyses et montages repérant chaque allusion, comme un jeu de piste digital. Les médias spécialisés comme les podcasts et webzines mode/digital n’ont pas tardé à consacrer l’œuvre, soulignant la finesse du montage et l’audace scénaristique. L’association du glamour, du grotesque et du gore – rarement osée dans la musique pop jusqu’alors – a permis de renouveler la grammaire visuelle des clips, influençant jusqu’aux vidéastes européens.
Le créateur du clip, Dave Meyers, a opté pour des couleurs vives et un montage saccadé, jouant sur des fondus “grindhouse” et des ralentis à la Tarantino. La relecture de séquences cultes (tronçonneuse inspirée de “Massacre à la tronçonneuse”, trou dans le ventre digne de “La mort vous va si bien”) fait basculer la vidéo dans un humour noir totalement neuf pour la musique pop francophone, où le sang et le second degré cohabitent sans gêne.
L’importance de l’intertexte dans la culture adolescente
La génération actuelle, ultra-connectée, raffole des références croisées et des clins d’œil à la cinéphilie, point fort du clip “Taste”. Cette appropriation du “name-dropping” culturel permet d’établir une connivence immédiate entre artistes, influenceurs et fans, consolidant la communauté autour de codes secrets et de références à décoder.
Sabrina Carpenter n’a jamais caché son admiration pour le cinéma : lors d’interviews récents, elle a évoqué sa fascination pour les “scream queens” et le désir de déconstruire les stéréotypes sur la rivalité féminine. Jenna Ortega, quant à elle, revendique son goût pour l’humour noir et l’esthétique décalée, confiant avoir elle-même suggéré certaines modifications pour accentuer les parallèles avec les classiques de la culture pop. Ainsi, le clip “Taste” fonctionne comme un kaléidoscope généreux, où chaque visionnage révèle de nouveaux détails, attisant sans cesse la curiosité de la jeunesse et des passionnés de cinéma.
Le succès du projet doit donc autant à la qualité de la musique qu’à la richesse de ses références, qui fédèrent plusieurs générations de passionnés, du spectateur nostalgique au fan d’influenceurs ultra-connecté.
Impact sur la mode et la scène francophone : un style qui traverse les frontières
La vidéo “Taste” a immédiatement infusé l’univers de la mode. Les looks audacieux de Sabrina Carpenter et Jenna Ortega, oscillant entre inspiration 90’s décomplexée, punk luxe et clin d’œil au cinéma culte, ont généré un raz-de-marée chez les jeunes créateurs français et belges. Les plateformes d’influenceurs francophones n’ont pas tardé à reprendre la tendance, lançant des challenges où il s’agissait de reproduire l’un ou l’autre costume du clip, jusqu’à la couleur de rouge à lèvres ou la précision d’un trait d’eyeliner typé “scream queen”.
L’effet ne s’est pas limité aux réseaux : lors de la rentrée 2025, on a vu dans les rues de Paris, Lyon ou Montréal des groupes d’amis réinventer la rivalité Sabrina/Jenna lors de soirées à thème. L’imagerie du film d’horreur luxueux a même inspiré la conception de vitrines de boutiques, surfant sur l’ambiance “glamour et hémoglobine” pour attirer la jeunesse avide de singularité. Des marques streetwear ont proposé des collaborations, reprenant les couleurs pop et les silhouettes marquées du clip. Certains influenceurs phares du Québec, comme Léa Verner ou Thomas Lafleur, ont twitté sur l’incroyable capacité du clip à faire basculer la pop dans un registre visuel jusque-là réservé au cinéma.
L’universalité du message : de la francophonie à la scène globale
Le style affiché dans “Taste” transcende les barrières linguistiques et culturelles. Il séduit en premier lieu la jeunesse urbaine et les cercles d’influence mode, mais se diffuse désormais dans toute la francophonie, de Bruxelles à Casablanca. Cette capacité à faire de la culture adolescente un mode de vie partagé, où chacun peut puiser dans le clip pour affirmer son identité, s’explique par l’universalité de la narration. Rivalités, humour noir, esthétique filmique et musique pop se fondent dans une proposition totale, un manifeste contemporain du style jeune.
Le clip “Taste” ouvre ainsi une nouvelle voie dans la relation entre musique, influence digitale et mode. En s’associant à une “scream queen” moderne comme Jenna Ortega, Sabrina Carpenter démontre que le clip musical, loin d’être un simple support promotionnel, peut devenir un vecteur de tendances et une plate-forme de réinvention du style adolescent.
Le prochain défi ? Voir jusqu’où cette influence s’étendra, alors que Sabrina Carpenter s’apprête à fouler la scène de Coachella 2026 et que Jenna Ortega multiplie déjà les collaborations cinématographiques et artistiques.
Pop, féminité et subversion visuelle : une œuvre matricielle pour les créateurs de demain
Au-delà de son esthétique éblouissante et de son casting cinq étoiles, le clip “Taste” interroge la pop sous toutes ses coutures : musicalement, visuellement, mais aussi dans son rapport aux questions de féminité, de rivalité et de réinvention des modèles culturels. Le duo Carpenter-Ortega offre une réponse plurielle à la représentation des jeunes femmes d’aujourd’hui, tour à tour menaçantes, vulnérables, puissantes et complices. La mise en scène volontairement outrancière des meurtres et des résurrections, largement inspirée des “scream queens”, détourne les codes du film d’horreur pour mieux révéler la force comique et satirique du lien féminin.
Ce renversement attire l’attention des médias et de la critique, souvent prompts à pointer le manque d’innovations dans les clips pop. Ici, le détournement du genre s’accompagne d’une réflexion sur la performance : Jenna Ortega et Sabrina Carpenter se moquent avec élégance des stéréotypes, affichant une autodérision rare dans la pop mondialisée. Le résultat est jubilatoire et invite la jeunesse à se questionner sur ses propres modèles, qu’il s’agisse de mode, de relations amoureuses ou de conquêtes digitales.
Les créateurs de contenu francophones s’en font volontiers l’écho. Sur YouTube, des vidéastes décryptent la vidéo au prisme des théories gender studies, tandis que les magazines spéciaux mode/jeunesse la positionnent déjà comme un jalon de l’histoire du clip musical. Inspiration, décalage et fraîcheur : “Taste” s’érige en mètre-étalon pour qui veut demain mêler pop, cinéma et influence de la francophonie.
Vers une nouvelle manière de raconter la pop culture
Avec “Taste”, Sabrina Carpenter et Jenna Ortega signent un manifeste implicite : la pop ne se limite plus à la chanson, elle investit tous les champs du récit. Musique, clip, mode, réseaux et cinéma fusionnent pour raconter la jeunesse sous toutes ses facettes, offrant au public francophone une œuvre totale. En revisitant les figures archétypales de la culture adolescente, le duo prouve que le clip musical n’a pas cédé sa place dans la fabrique des imaginaires, et qu’il peut encore, en 2025, faire vibrer les générations et bousculer les lignes du style.
À l’heure où la concurrence s’intensifie sur la scène pop mondiale, la synergie des talents et l’ambition créative qui irriguent “Taste” ouvrent la voie à une ère nouvelle. Pas étonnant que la vidéo s’impose déjà comme une référence incontournable pour toute une génération de créateurs… en attendant le prochain coup d’éclat de Sabrina Carpenter ou de Jenna Ortega, qui n’ont pas fini de réinventer la culture adolescente et de propager leur style dans la francophonie et au-delà.