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Stephen Carpenter des Deftones révèle que la musique de Bilmuri était si addictive qu’elle lui a fait perdre le sommeil

Rares sont les guitaristes qui osent parler sans filtre de leurs failles et de leurs obsessions musicales. Stephen Carpenter, membre fondateur et pilier du son si caractéristique des Deftones, vient de livrer une confession étonnante : la musique de Bilmuri, projet singulier mené par Johnny Franck, lui a littéralement volé son sommeil. Entre riffs hypnotiques, exploration de la musique addictive, et combat quotidien avec la maladie, Carpenter incarne la dualité d’une génération de musiciens tiraillés entre passion et défis personnels. Alors que Deftones cartonne avec « Private Music » et que Bilmuri envahit les playlists alternatives, un dialogue inédit s’installe sur l’influence musicale, la santé mentale, la créativité et la capacité de certains morceaux à s’insinuer jusque dans nos nuits les plus profondes.

Stephen Carpenter : La musique addictive de Bilmuri et ses effets sur le quotidien

La capacité qu’a une chanson à tourner en boucle dans l’esprit d’un auditeur n’est jamais anodine – et quand il s’agit de Stephen Carpenter, ce phénomène prend une résonance bien particulière. Dans une récente interview à Milwaukee, le guitariste des Deftones a confié son admiration pour « American Motor Sports », l’album choc de Bilmuri paru en 2024. Carpenter ne cache rien : « J’ai écouté ce disque en boucle pendant des mois… Je ne l’ai pas coupé une seule fois pendant deux ou trois mois » rapporte-t-il, presque incrédule devant le pouvoir de la musique de Johnny Franck.

Cette addiction musicale va plus loin qu’un simple coup de cœur passager. Pour Carpenter, la musique de Bilmuri s’est muée en obsession au point de hanter ses nuits : « Je me réveillais en pleine nuit pour aller aux toilettes, et impossible de me rendormir. Les chansons tournaient en boucle dans ma tête. J’ai dû arrêter de l’écouter un moment, c’était trop. » Ce témoignage, à mi-chemin entre humour et sincérité, illustre la force de l’empreinte sonore laissée par certains albums, dont la structure entêtante finit par déborder le cadre du plaisir pour toucher à l’aliénation douce.

Ce phénomène, que beaucoup connaissent sous le nom de « ver d’oreille » ou earworm, se manifeste ici de façon extrême chez un musicien pourtant habitué aux saturations, guitares électriques et refrains explosifs du rock alternatif et du métal expérimental. Carpenter met des mots sur ce que tant de mélomanes vivent sans toujours oser le dire : la frontière poreuse entre admiration artistique et obsession.

Dans le cas de Bilmuri, le secret de l’emprise réside sans doute dans la fusion d’une écriture millimétrée, alternant passages rageurs et mélodies douces, et d’une production qui n’hésite pas à bousculer les codes. Pour Carpenter, chaque morceau est un tube potentiel, conçu pour s’accrocher au cortex auditif. Mais pourquoi cette expérience a-t-elle débordé jusqu’à entraîner une véritable fatigue nocturne ? Il évoque le flux ininterrompu de chansons, la diversité des rythmes et la richesse des harmonies – autant de raisons qui le conduisent à comparer l’écoute de cet album à une expérience quasi hypnotique.

La parole de Carpenter trouve un écho chez d’autres musiciens et auditeurs confrontés à la même intensité d’écoute. Dans une ère où la découverte musicale se fait à la vitesse des playlists, il devient plus rare de tomber sur un album dont l’impact soit suffisamment fort pour troubler le sommeil : Bilmuri semble avoir réussi ce tour de force. A posteriori, Carpenter rit de cette expérience, expliquant qu’il a fait une pause nécessaire, avant de pouvoir « à nouveau en profiter sans que ça me tienne éveillé ».

Cet épisode témoigne de la puissance de certaines œuvres dans le rock alternatif et au-delà, particulièrement lorsqu’elles mettent au défi les attentes du genre. La musique addictive, loin d’être un simple phénomène marketing, devient ici une réalité vécue – capable de transfigurer la relation d’un créateur à l’art de ses pairs. À travers l’expérience de Carpenter, c’est tout un pan de notre rapport à la découverte musicale qui se révèle, entre fascination totale et obligation de prendre du recul pour préserver un peu de paix intérieure.

Conflits intimes et inspiration : le combat de Stephen Carpenter avec le diabète et la créativité chez Deftones

La passion de Stephen Carpenter pour la musique addictive et sa perte de sommeil ne s’expliquent pas uniquement par la force des albums qu’il écoute : elles sont aussi le reflet de bouleversements intimes plus profonds. Cette année, dans la même interview où il évoque Bilmuri, Carpenter s’est exprimé sans détour sur l’état de santé fragile qui le poursuit depuis des mois. Le diagnostic de diabète de type 2, longtemps ignoré, a bouleversé sa perception de son art, mais aussi de sa propre existence. « J’étais sûrement diabétique bien avant de le savoir, et ça me détruisait à petit feu », confie-t-il, conscient du danger latent auquel il a longtemps tourné le dos.

Cette révélation intervient à un moment charnière pour Deftones, alors que le groupe vient de sortir « Private Music », un album accueilli comme l’un de leurs plus aboutis. Si l’empreinte de Carpenter sur les compositions reste indéniable, il avoue avoir laissé davantage d’espace cette fois-ci à Chino Moreno : « Sur cet album, c’est vraiment Chino qui a amené les riffs. Il m’inspire, je suis fier de lui. » Le passage de relais, loin de signifier un retrait, symbolise l’évolution d’un collectif où chacun puise dans ses forces et ses vulnérabilités pour nourrir la créativité commune.

Carpenter raconte aussi qu’il a souvent dû improviser, enregistrant certaines parties de guitare électrique à la dernière minute, en particulier sur « I Think About You Every Day » : « Je n’ai rien écrit à l’avance. J’ai tout fait sur le moment, pendant l’enregistrement, même les effets. » Cette spontanéité, imprégnée d’urgence, fait écho à ses combats intérieurs : comment concilier l’exigence créative, les contraintes de la maladie, et la volonté de rester fidèle à l’ADN du rock alternatif et du métal expérimental ?

Le musicien va plus loin, élargissant la réflexion à l’ensemble de sa génération et à ceux qui souffrent d’affections similaires : « L’alimentation est toxique, on est tous empoisonnés au sucre. Peu importe ton ADN, ça finit par te rattraper d’une manière ou d’une autre. » Ce constat, lucide, vient rappeler que même les figures majeures du rock sont touchées par des problèmes aussi universels que la santé ou le besoin de bien dormir.

Au-delà de la confession, ces propos invitent à s’interroger sur le lien entre santé mentale, créativité et énergie scénique chez les artistes. L’exemple de Carpenter prouve que la perte de sommeil, qu’elle soit due à la musique addictive ou à la maladie, influe nécessairement sur le processus créatif. Pourtant, Deftones conserve une dynamique exceptionnelle, notamment grâce au partage de responsabilités et à une solidarité qui dépasse les tensions ou les faiblesses individuelles.

Derrière cette transparence, affleure une vérité fondamentale : l’inspiration ne naît pas toujours du confort ou de la routine, mais parfois du chaos et de la nécessité de surmonter les obstacles. Chez Deftones, la force créative s’est toujours nourrie de la complexité des membres et de leur capacité à transformer les difficultés en matière brute pour le rock alternatif d’aujourd’hui.

Du rock alternatif au métal expérimental : Bilmuri et Deftones, les nouveaux moteurs de la découverte musicale

La rencontre entre Bilmuri et Deftones ne se limite pas à une admiration à sens unique – elle incarne la manière dont deux univers, tous deux ancrés dans le rock alternatif, repoussent sans cesse les limites de leurs genres respectifs pour redéfinir la découverte musicale. Depuis sa création, Deftones s’est illustré par une approche hybride du rock, infusée de guitares électriques lourdes, de structures imprévisibles et d’une expressivité unique grâce à la dynamique entre Stephen Carpenter et Chino Moreno.

Contrairement à de nombreux groupes restés enfermés dans la nostalgie de la vague nu metal ou post-hardcore, Deftones a continuellement évolué. « Private Music », leur dixième album, illustre leur capacité à absorber de nouvelles influences et à surprendre les fans : grâce à l’apport de Carpenter ou de Moreno, le groupe explore désormais des territoires plus mélodiques, tout en conservant la puissance de leurs origines.

Parallèlement, Bilmuri s’est imposé comme un ovni de la scène alternative. Porté par Johnny Franck, l’ex-chanteur de Attack Attack!, le projet séduit par son refus des conventions et sa capacité à mélanger punk, pop, métal expérimental et même des touches électroniques. L’album « American Motor Sports », point de départ de l’addiction de Carpenter, frappe par la diversité de ses morceaux et leur potentiel immédiat à devenir des classiques underground du genre.

La musique addictive de Bilmuri trouve son terrain d’expression dans cette frontière mouvante entre expérimentation sonore et refrains calibrés pour hanter l’esprit. C’est cette osmose qui a tant marqué Stephen Carpenter, et qui illustre une tendance croissante chez les musiciens du rock alternatif : chercher l’émotion pure, l’accroche immédiate, sans jamais renoncer à l’inventivité.

Les ponts entre les deux univers ne tiennent pas seulement à l’esthétique : ils traduisent une manière moderne de concevoir la transmission des influences musicales. Deftones, en laissant une place à la découverte et à l’intégration de nouveaux sons, témoigne d’une humilité rare à ce stade de la carrière. Bilmuri, de son côté, démontre que le DIY (Do It Yourself) et la créativité débridée restent des moteurs puissants de renouvellement sur la scène internationale.

Entre l’addiction sonore et la volonté de transmettre, chaque acteur trace ainsi sa route, offrant une expérience musicale qui bouleverse durablement les repères du public. Ce va-et-vient continu entre admiration, émulation et collaboration fait du rock alternatif un laboratoire d’émotions, toujours propice aux surprises et aux révélations. Le succès croisé des deux formations confirme, pour 2025, le dynamisme persistant de la découverte musicale – à la fois sur disque et sur scène.

L’emprise nocturne de la musique : neurosciences, créativité et perte de sommeil chez les artistes

La confession de Stephen Carpenter soulève une question brûlante : pourquoi certaines musiques, à l’image de Bilmuri, s’infiltrent-elles à ce point dans la psyché, jusqu’à troubler le repos nocturne ? Les neurosciences commencent à entrevoir les mécanismes en jeu. En 2025, plusieurs études révèlent que des morceaux caractérisés par des hooks mélodiques puissants, des variations rythmiques imprévues ou une saturation émotionnelle stimulent des zones cérébrales associées à la mémoire et à l’anticipation. Le cerveau, pris au piège, joue ces fragments en boucle comme une réponse quasi automatique à la stimulation.

Pour les musiciens – à fortiori quand on touche à la démesure créative de Deftones ou à la dynamique inclassable de Bilmuri – cette capacité de la musique addictive à générer des « bugs du sommeil » est une arme à double tranchant. La même intensité qui nourrit la créativité enregistre, parfois, un coût physique : difficultés à s’endormir, réveils nocturnes, voire frustration de ne pas parvenir à décrocher mentalement après une répétition ou une session d’écoute prolongée.

Les compositeurs expérimentés, tels que Stephen Carpenter, reconnaissent que le processus de création ou d’écoute intensive active un état d’hyper vigilance proche de la transe. L’esprit ne déconnecte plus, obsédé par un motif, une boucle harmonique ou la recherche du son parfait. Plusieurs musiciens rapportent avoir développé des stratégies de « sevrage musical », allant de la pause volontaire jusqu’à l’imposition de plages de silence, pour rétablir un équilibre sain entre inspiration et nécessité de reposer le cerveau.

D’un point de vue clinique, la perte de sommeil liée à la découverte musicale n’est pas sans conséquences. Les troubles de l’endormissement liés à la surstimulation sonore peuvent altérer la mémoire à court terme, la récupération physique ou la résistance au stress. Pourtant, beaucoup d’artistes considèrent ce tribut comme un passage obligé lorsqu’il s’agit d’atteindre la quintessence créative. L’histoire du rock regorge d’anecdotes où l’inspiration jaillit précisément au moment où la vigilance vacille, ouvrant les vannes à des intuitions fulgurantes.

En ce sens, la trajectoire de Carpenter n’a rien d’isolé. Nombre d’auditeurs et de créateurs confessent avoir vécu le même vertige, oscillant entre extase de la découverte et nécessité de couper pour ne pas sombrer dans l’épuisement. La musique addictive, loin d’être un simple jeu mélodique, devient alors une force motrice – capable de propulser aussi bien vers la performance scénique que vers la frontière du burnout. La maîtrise de cet équilibre s’impose, pour toute une génération, comme l’un des enjeux majeurs d’une créativité durable.

Un dialogue fertile : l’évolution du rock alternatif grâce à l’influence croisée de Deftones et Bilmuri

L’anecdote de Stephen Carpenter autour de la musique addictive de Bilmuri dépasse la simple admiration. Elle incarne un dialogue fertile qui dynamise la scène alternative depuis plusieurs années. Lorsque des artistes établis comme Deftones reconnaissent l’impact de nouvelles voix sur leur propre travail, cela crée un cercle vertueux au sein du rock alternatif et du métal expérimental.

Face à des productions de plus en plus formatées, la porosité entre générations – entre les pionniers comme Carpenter et les outsiders comme Johnny Franck – se révèle essentielle pour maintenir la vitalité du genre. Les deux formations partagent un goût pour l’expérimentation, le jeu sur l’émotion brute, et une certaine audace dans le maniement de la guitare électrique. Mais ce qui frappe le plus, c’est le respect mutuel qui se noue à travers la reconnaissance de la valeur du travail de l’autre, même lorsqu’une simple écoute nocturne se transforme en obsession.

En 2025, la scène se réinvente sans cesse grâce à l’intégration d’influences inattendues et à la circulation permanente des références. Bilmuri, dont le succès est en partie dû à la viralité sur les réseaux sociaux et à une indépendance totale dans sa production, pousse Deftones à revisiter leur processus créatif, à s’ouvrir à de nouveaux rythmes et à ne jamais s’installer dans le confort.

Ce dialogue entre classiques et novateurs se traduit également par le renouvellement du public : des fans de la première heure des Deftones découvrent Bilmuri, tandis que la jeune génération fan du projet de Johnny Franck se tourne vers les références majeures du rock alternatif pour mieux comprendre d’où viennent certaines sonorités modernisées. Internet catalyse ces croisements, multipliant les passerelles et accélérant la vitesse à laquelle naissent de nouvelles modes musicales.

On pourrait évoquer ici l’histoire fictive d’Ethan, un jeune fan de guitare électrique et inconditionnel de l’univers Bilmuri, qui découvre par hasard, grâce à la fameuse interview de Stephen Carpenter, la discographie de Deftones. Dans une boucle inattendue, il se met à apprendre des riffs des deux groupes, finissant par former son propre collectif de métal expérimental, prouvant que l’influence musicale ne connaît ni barrières ni frontières.

La scène alternative, nourrie par ce genre de dialogue et d’émulation, continue ainsi de se régénérer. Qu’il s’agisse de la perte de sommeil ou d’une révélation nocturne, la passion pour la musique addictive reste le moteur insondable de la créativité, de la transmission d’émotion et de la construction de nouvelles légendes dans le paysage du rock moderne.

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