À la croisée de l’histoire, de la sociologie du sport et de l’innovation académique, Yann Charpentier s’impose comme une figure engagée de la recherche scientifique contemporaine. Avec un parcours atypique, mêlant expériences pédagogiques internationales et études doctorales exigeantes, il œuvre aujourd’hui au sein des laboratoires CETAPS et GRHis. Son chemin est marqué par une passion pour la mémoire olympique et une curiosité intellectuelle qui le pousse à visiter les lieux mêmes où l’histoire s’est forgée. Entre immersion sur le terrain et analyse rigoureuse des faits, il incarne une nouvelle génération de doctorants pour qui l’ancrage dans la réalité est indissociable de la réflexion critique. Plongeons dans l’univers multidisciplinaire et inspirant que façonne chaque jour Yann Charpentier.
Yann Charpentier : Parcours d’un doctorant engagé dans l’innovation académique
Le parcours de Yann Charpentier révèle l’essence même de l’engagement universitaire au XXIe siècle. Titulaire d’une licence d’allemand de l’université de Rouen Normandie, il s’est progressivement dirigé vers l’étude de l’histoire, poursuivant à Paris VIII une maîtrise en études européennes avant de décrocher un master en histoire contemporaine à l’université de Franche-Comté. Mais ce n’est qu’après quinze années passées comme enseignant en Espagne qu’il a décidé de renouer avec la recherche et d’entamer une nouvelle aventure intellectuelle en 2024. Ce choix met en lumière la capacité de renouvellement et la force d’adaptation d’un doctorant dont le profil dépasse celui du chercheur traditionnel.
Loin de se contenter d’un parcours linéaire, Yann Charpentier s’est construit une identité académique riche, au carrefour des langues, des cultures et des disciplines. Ce bagage lui permet de porter un regard acéré sur les enjeux de société et de privilégier une approche pluridisciplinaire, propre à l’innovation académique contemporaine. Son intégration au sein des laboratoires CETAPS (Centre d’études des transformations des activités physiques et sportives) et GRHis (Groupe de recherche en histoire) de l’université de Rouen Normandie n’est pas le fruit du hasard. Ces deux laboratoires, reconnus pour la richesse de leurs axes de recherche et leur ouverture aux nouvelles problématiques, ont trouvé en Yann Charpentier un interlocuteur à la croisée de l’histoire sociale et de la sociologie du sport.
Ses travaux témoignent d’une démarche alliant rigueur méthodologique et capacité à connecter des champs de savoir parfois éloignés. Par exemple, dans l’analyse de l’olympisme ou de l’autorité de l’enseignant d’EPS, Yann Charpentier démontre comment un objet pédagogique peut devenir le point de départ d’une réflexion plus large, qui intègre les dimensions psychologiques, culturelles et politiques. Cette polyvalence fait de lui un atout précieux dans le contexte des études doctorales, où l’interdisciplinarité est de plus en plus valorisée.
L’exigence de l’engagement se perçoit aussi dans sa capacité à faire le lien entre le passé et le présent. Ainsi, son inscription à l’école doctorale « Homme, Sociétés, Risques, Territoire » traduit une volonté de replacer ses objets de recherche dans une dynamique plus globale, où les questions de risques, de territoires et d’identité collective sont omniprésentes. À travers son parcours, Yann Charpentier montre que l’innovation académique n’est pas seulement le fruit de la technologie ou de la découverte, mais aussi du dialogue constant entre théorie et expérience vécue.
Ce parcours riche s’ancre dans une réalité professionnelle et humaine, dont la prochaine section explorera les implications à travers l’étude approfondie d’un sujet central de sa thèse. Comment s’articule son travail de terrain autour des Jeux olympiques d’hiver de Sarajevo 1984 ? C’est ce que nous verrons à présent.
La recherche scientifique au CETAPS et GRHis : pluridisciplinarité et sociologie du sport au service de l’histoire olympique
Les laboratoires CETAPS et GRHis illustrent parfaitement la nouvelle dynamique de la recherche scientifique en France. Ces deux pôles, complémentaires et novateurs, offrent à Yann Charpentier un environnement fertile, où disciplines et regards se croisent. Le CETAPS, véritable vivier d’innovations dans l’étude des transformations des activités physiques et sportives, rassemble des chercheurs issus de domaines aussi variés que la physiologie, la psychologie, le management, la santé, la biomécanique mais aussi l’histoire et la géographie. Évoluer au sein d’un tel collectif, c’est chaque jour se confronter à des méthodologies différentes et à des questionnements inattendus, capables de bousculer la routine de la recherche classique.
Au cœur de cette dynamique, la sociologie du sport occupe une place de choix. Les projets portés par Yann Charpentier témoignent d’une volonté de questionner le rôle des Jeux olympiques dans la fabrique des identités nationales mais aussi dans l’évolution des sociétés modernes. Son intérêt pour les Jeux olympiques de Sarajevo 1984 dévoile à quel point l’étude du sport et de ses manifestations internationales est intimement liée à l’histoire politique et sociale du XXe siècle. Il ne s’agit plus seulement d’analyser un événement sportif, mais de comprendre comment cette manifestation peut façonner durablement les mentalités, les territoires et les politiques publiques.
En intégrant également le GRHis, Yann Charpentier bénéficie d’une expertise complémentaire, axée sur l’examen des archives, la contextualisation historique et l’analyse sur le temps long. Cette double appartenance renforce la profondeur de son approche : il peut ainsi croiser des sources orales et écrites, confronter les témoignages d’athlètes avec les archives institutionnelles et replacer les décisions politiques dans une chronologie événementielle claire. Loin du travail en silo, Yann Charpentier construit des ponts entre chercheurs et disciplines, participant ainsi activement à l’émergence d’une intelligence collective.
Un autre aspect à ne pas négliger : l’importance accordée au partage de la recherche. Les laboratoires offrent régulièrement l’occasion de présenter l’avancée des travaux à la communauté universitaire lors d’initiatives telles que la Semaine Olympique et Paralympique. Ces échanges n’enrichissent pas seulement les connaissances du doctorant, mais lui permettent aussi de recevoir des retours critiques, d’affiner ses hypothèses et d’ouvrir de nouvelles pistes de réflexion. La diffusion des savoirs n’est plus un aboutissement, mais un processus en lui-même, renforçant l’engagement de Yann Charpentier dans une recherche participative et vivante.
Ce modèle collectif favorise aussi la capacité d’adaptation et la collaboration internationale. Les études doctorales, très exigeantes sur le plan du rythme et de la charge de travail, trouvent dans cet environnement un espace propice au soutien mutuel et à l’éclosion de projets novateurs. La prochaine étape ? La plongée dans le cœur de la thèse de Yann Charpentier, reflet de son engagement et de la richesse méthodologique de ses laboratoires.
Étudier les Jeux olympiques d’hiver de Sarajevo 1984 : entre mémoire, héritage et enjeux contemporains
La thèse de Yann Charpentier marque un tournant dans la manière d’aborder l’histoire de l’olympisme. Son choix de se concentrer sur les Jeux olympiques d’hiver de Sarajevo 1984 n’est pas anodin : il permet de radiographier, à travers un exemple concret, les liens profonds entre sport, société et politique internationale. Ce projet doctoral ambitionne d’expliquer comment un pays alors non-aligné a pu obtenir l’organisation d’un événement d’une telle ampleur, et pourquoi l’héritage olympique de ces jeux s’est retrouvé soudainement brisé par la tragédie des guerres balkaniques dans les années 1990.
Les enjeux dépassent largement le cadre du sport. Sarajevo 1984 représente un miroir tendu à la société yougoslave de l’époque : entre optimisme, volonté d’ouverture à l’Occident, et affirmation d’un modèle politique unique, basé sur l’autogestion socialiste. L’organisation des Jeux devait illustrer la capacité du pays à fédérer les communautés, à moderniser une ville jusque-là marquée par la pollution et l’insalubrité, tout en ouvrant une fenêtre sur le monde pour le tourisme hivernal dans les montagnes bosniaques. Or, l’histoire retiendra que la Yougoslavie organisa ces Jeux sans avoir JAMAIS remporté de médaille dans une édition hivernale précédente, témoignant de l’audace d’un projet parfois accueilli avec scepticisme sur la scène internationale.
Yann Charpentier s’est rendu à Sarajevo pour y consulter les archives et rencontrer les acteurs de l’époque. Confronter le récit historique aux vestiges encore visibles du siège de la ville, recueillir le témoignage d’athlètes bosniens engagés en 1984 : ce sont autant de démarches qui nourrissent une recherche vivante et incarnée. Il a constaté combien la mémoire olympique reste puissante à Sarajevo, portée notamment par le musée olympique et par la volonté acharnée de préserver une culture du sport dans un pays traversé par de profondes crises politiques et économiques.
Ce travail ne se limite pas à une analyse descriptive. Il s’agit de questionner l’héritage réel et symbolique des Jeux, à l’heure où le gigantisme et la démesure semblent s’imposer comme la norme dans l’organisation olympique (en témoignent les dernières éditions à Sotchi ou Pékin). Sarajevo permet de prendre du recul, de rappeler que les Jeux n’ont pas toujours été des enjeux de puissance et de performance à tout prix. Il offre aussi un espace de réflexion sur les modèles alternatifs de développement, sur la capacité du sport à faire lien entre les générations et sur l’importance de perpétuer la mémoire collective au-delà des conflits.
De cette recherche émergent des enseignements précieux pour la sociologie du sport et l’histoire contemporaine. Elle montre que l’innovation académique est d’abord une capacité à relier grande histoire et micro-histoires, à mettre en écho le vécu individuel et les mutations collectives. Les défis rencontrés sur le terrain par Yann Charpentier sont le reflet des tensions qui traversent la Bosnie-Herzégovine d’aujourd’hui, mais aussi d’une espérance : celle que le sport puisse jouer un rôle moteur dans la recomposition identitaire et la transmission des valeurs dans un monde en perpétuelle transformation.
Cette plongée dans la mémoire olympique bosnienne invite à s’intéresser aux dispositifs institutionnels qui rendent possible une telle recherche, entre financements et partenariats, comme le montre le cas exemplaire du CEROUEN.
L’appui stratégique du CEROUEN : réseaux, financements et ouverture internationale pour les études doctorales
Le Centre d’Etude et de Recherche sur l’Olympisme de l’Université de Rouen Normandie, plus connu sous l’acronyme CEROUEN, joue un rôle central dans le parcours doctoral de Yann Charpentier. Véritable catalyseur d’échanges et d’opportunités, ce centre d’excellence offre un soutien matériel, logistique et intellectuel de premier ordre à ses doctorants. Grâce à lui, Yann Charpentier a pu bénéficier d’un financement couvrant ses déplacements dans les principaux centres d’archives – de Sarajevo à Lausanne, en passant par Belgrade et Paris – mais aussi d’une dotation nécessaire à la publication de travaux ou à la participation à des colloques internationaux.
Ce réseau donne aux jeunes chercheurs un accès privilégié à des ressources difficiles d’accès autrement, tout en facilitant l’intégration dans la communauté des spécialistes de l’histoire et de la sociologie du sport à l’échelle internationale. Le CEROEUN s’inscrit dans une perspective résolument ouverte, favorisant les collaborations interdisciplinaires et offrant la possibilité de comparer, d’échanger et de confronter les hypothèses entre pairs et experts.
L’accent mis sur l’innovation académique n’est pas seulement théorique. Par exemple, la Semaine Olympique et Paralympique, orchestrée chaque année par le CEROUEN, permet aux doctorants comme Yann Charpentier de présenter leurs avancées, mais aussi de se confronter à des publics variés, issus aussi bien du monde universitaire que du grand public. Ces manifestations participent ainsi à une meilleure diffusion des connaissances et à une sensibilisation accrue aux enjeux de l’olympisme contemporain.
En favorisant cette ouverture, le CEROUEN aide à faire tomber les barrières entre générations de chercheurs, entre disciplines et entre frontières. La possibilité d’intervenir dans des colloques, d’accéder à des réseaux internationaux et d’échanger avec des homologues étrangers s’avère indispensable pour renouveler les regards et pousser plus loin la réflexion scientifique. Les défis liés à la mobilité, à la publication des articles, à l’organisation de projets collectifs sont facilités par ces dispositifs d’accompagnement, renforçant ainsi la capacité des doctorants à s’inscrire dans des dynamiques de recherche d’avant-garde.
L’exemple de Yann Charpentier démontre que ces outils institutionnels ne sont pas des coquilles vides : ils constituent le socle concret d’une recherche engagée, capable de dialoguer avec les évolutions géopolitiques et culturelles du monde contemporain. L’engagement du CEROUEN auprès de ses membres est un gage de leur succès et de l’essor des nouvelles générations d’intellectuels du sport et de l’histoire.
À travers les ressources et les opportunités offertes par le CEROUEN, il devient possible de consolider une véritable communauté scientifique, portée par le goût de la découverte, le partage et la mise en valeur des talents émergents. Passons à présent au quotidien de la recherche, entre défis logistiques, exigences intellectuelles et espoirs de transmission.
Le quotidien d’un doctorant engagé : défis, espoirs et transmission au cœur des laboratoires CETAPS et GRHis
Être doctorant en 2025, au cœur d’institutions aussi dynamiques que les laboratoires CETAPS et GRHis, c’est accepter une vie rythmée par l’exigence, la polyvalence et l’envie profonde de transmettre. Yann Charpentier en est l’illustration parfaite. Son engagement dépasse la seule acquisition de connaissances : il incarne la volonté d’agir, de documenter et de partager des savoirs pour construire une société plus consciente de son héritage et de ses défis futurs.
Le quotidien dans ces laboratoires est loin d’être monotone. Les journées sont jalonnées de rendez-vous avec des archivistes, de réunions scientifiques, de séminaires, mais aussi de longues heures d’écriture et de réflexion. La gestion du temps et la capacité à planifier restent des compétences centrales pour jongler avec les multiples missions : recherche sur le terrain, analyse de sources diverses, rédaction d’articles ou organisation d’événements. La pluralité des tâches est aussi source d’enrichissement et de stimulation intellectuelle constante.
Les défis ne manquent pas : il faut savoir s’adapter aux imprévus du terrain (comme lors du séjour à Sarajevo), se confronter à la complexité des archives multilingues, ou encore faire face au doute méthodologique qui accompagne toute innovation académique authentique. Pourtant, c’est aussi dans cette incertitude créative que se forgent les plus belles avancées scientifiques. Yann Charpentier souligne régulièrement l’importance du réseau, du dialogue avec ses pairs, mais aussi du partage avec les publics de tous horizons lors de manifestations comme la Semaine Olympique et Paralympique.
Ce quotidien est également l’occasion de repenser la place de la recherche dans la société. Loin d’un isolement stérile, Yann Charpentier voit dans son engagement une manière de susciter le débat, de questionner les usages du sport, de l’histoire et de la mémoire, mais aussi de transmettre une démarche critique aux nouvelles générations d’étudiants. Il encourage ainsi chacun à regarder au-delà des apparences, à ne pas se satisfaire d’une lecture simpliste des Jeux olympiques, et à poser un regard nuancé sur les processus de fabrication du sens collectif.
La transmission constitue d’ailleurs l’une des pierres angulaires de son engagement. Que ce soit à travers l’enseignement, l’organisation de conférences ou la publication de ses recherches, Yann Charpentier s’attache à rendre ses découvertes accessibles et à élargir le cercle de ceux qui, comme lui, veulent comprendre les liens profonds entre histoire, société et sport. Cette dynamique vertueuse permet à la recherche française, portée par des laboratoires comme le CETAPS et le GRHis, de rayonner sur la scène internationale et d’affirmer sa spécificité dans la sociologie du sport et l’innovation académique.
Le parcours de Yann Charpentier, ses défis quotidiens, ses espoirs et sa volonté de transmission montrent que les études doctorales représentent bien plus qu’un titre : elles sont l’aventure humaine et intellectuelle d’une vie, tissée de rencontres, d’expériences et d’une passion sans faille pour la compréhension du monde.